IN - AMGUEL


LES  ESSAIS  NUCLEAIRES  FRANCAIS  AU  SAHARA




La longue série des 210  essais nucléaires français  

débuta en 1960 à REGGANE  dans le désert du Tanzerouft , à 1.500 km au sud d ' Alger . Ce site fut choisi , car il se situait , théoriquement , dans une zone désertique quasi - inhabitée . Or la ville de REGGANE   comptait plusieurs milliers d ' habitants , sans compter les nomades qui avaient l' habitude ancestrale de traverser le désert , ou de faire paître leurs troupeaux .  


LA  BASE  DE  REGGANE 



Cette base secrète , le CSEM ( Centre Saharien d ' Expérimentations Militaires ) , fut construite en plein désert . C ' était une véritable ville permettant d ' héberger plusieurs milliers de personnes tant civiles , que militaires . Elle comprenait des bâtiments administratifs , des logements , des dépôts de carburant et de munitions , une centrale électrique , une station de pompage d ' eau , des terrains d ' aviation.
Les laboratoires et les ateliers furent installés dans des souterrains creusés dans la falaise .
 une partie des bâtiments
 l ' entrée d ' un tunnel

A 50 kilomètres plus au sud de cette base - vie , le site d' HAMOUDIA accueillait le centre de commandement pour les tirs .

La route vers Hamoudia


 le reglage des appareils de mesures 

A 15 kilomètres encore plus au sud , se trouvait le champ de tir qui disposait d ' installations et de poste d ' observation : un blockhaus truffé de caméras permettant des prises de vue à très grande vitesse .

Quatre tirs aériens furent effectués de 1960 à 1961 . Les engins étaient fixés au sommet d 'une tour métallique d ' une hauteur de 100 mètres . La première bombe , Gerboise Bleue , explosa le 13 Février 1960 . Elle avait une puissance de 70 kilotonnes , soit 4 fois celle d ' Hiroshima .


 les cameramen


 Des animaux servaient de cobayes     ( Les militaires , aussi ! )

 la mise en place de mannequins

 les effets de la bombe sur les avions

Le quatrième tir , Gerboise Verte , eu lieu le 25 Avril 1961 , en dépit de mauvaises conditions météo  ( pendant une tempête de sable ) .  Ce tir précipité résultait de la situation politique du moment : un putsch venait d ' éclater à Alger , et les autorités craignaient que les putschistes viennent s ' emparer de la bombe .
Suite à la réprobation générale internationale , concernant des essais aériens aux retombées hautement radioactives , une solution de rechange dû être rapidement trouvée  pour permettre des essais souterrains . 
Suite à des opérations de prospection infructueuses dans le massif des Alpes françaises , une tentative en Corse échoua rapidement  au bout de trois semaines d ' entretiens " musclés " avec les élus et la population .
 voir : " l ' Héritage empoisonné " de Bruno Barillot
 

Le choix d ' un nouveau site d ' expérimentations désigna la la montagne du Taourirt TAN - AFELLA   à IN - EKER , dans le Massif du Hoggar  , à 150 km au nord de TAMANRASSET .
Cette montagne granitique devait " contenir " les effets des essais souterrains



Le C.E.M.O.

 


LA  BASE - VIE  d '   IN  -  AMGUEL

Afin de loger les personnels civils et militaires , une nouvelle base fut construite à IN - AMGUEL à 50 km au sud de la zone de tirs .
Le CEMO ( Centre d' Expérimentations Militaires des Oasis ) , également appelé " le Camp Saint - Laurent " , comportait des bâtiments plus modestes que ceux de la base REGGANE .
Il n ' y avait que des préfabriqués E ( éternit ) , ou F ( filliod  en métal ) . La base disposait d ' une centrale électrique et une station de pompage d ' eau ( à  BACHY ) 


 une partie de la base - vie
 la centrale électrique




La Garnison


 la Croix d ' Agades
 les Armes Spéciales


Toutes les armes étaient représentées sur cette base : depuis le 621° G.A.S. ( Groupement des Armes Spéciales ), le Train pour les véhicules et le matériel , l ' A.L.A.T. ( Aviation Légère de Armée de Terre ) avec ses hélicoptères Alouette II et Sikorsky H-21 " banane " , et même un détachement de la Marine qui était chargé de la gestion des équipements de la station de pompage d ' eau et de la centrale électrique . 



Sans oublier la protection des sites hautement secrets  , qui était assumée par la C.S.P.I.MA ( Compagnie Saharienne Portée d' Infanterie de Marine ) avec ses auto-mitrailleuses .

 avis aux espions !


L ' Escale  - Air

Située à 5 km au nord-est de la Base-Vie , une piste d' aviation assurait les liaisons avec la métropole pour le ravitaillement , le transfert des personnels , mais surtout du transport des éléments de la bombe .Il y avait aussi des bâtiments administratifs , des hangars pour la maintenance, et le dépôt de carburant .
 avions Alizé

 la tour de contrôle

 un antique Dakota
 les bâtiments
 un Sikorsky H-21 " banane "
 un G.-M. ?

 le fameux Nordatlas 2501
 le Breguet  deux-ponts
 le Super G ou Super Constellation



 Depuis la tour de contrôle , on pouvait voir au loin , la silhouette caractéristique de la montagne du TAN - AFELLA dans laquelle les tirs étaient effectués .



La station de BACHY

La station de pompage d ' eau se trouvait à une vingtaine de km au sud de la Base - Vie , .Les puits de forage étaient creusés dans l ' oued d ' IN - AMGUEL .C ' est un technicien civil qui était chargé de la prospection , et il était assisté d ' ouvriers locaux : les P.L.O. ( Populations Laborieuses des Oasis ) 
 
 la station
 le mini-golf
 un forage
 dans l ' oued
labess ?  ( ça va ? )